Le survivalisme, souvent perçu comme un mouvement apolitique centré sur l’autonomie et la préparation aux catastrophes, suscite cependant des interrogations quant à ses éventuelles liens avec des idéologies d’extrême droite. Cet article a pour but d’explorer cette association, examinant les profils des survivalistes, les discours qui émergent de ce milieu, et la manière dont certains groupes politiques se sont appropriés ce concept.
Définitions et origines du survivalisme #
Le survivalisme se définit comme un ensemble de pratiques visant à permettre à des individus de survivre dans des conditions de crise, que celles-ci soient naturelles, économiques ou sociales. Historiquement, ce mouvement a pris de l’ampleur dans les années 1970 avec l’émergence de préoccupations environnementales et de craintes liées à l’effondrement de la société. À l’origine, le survivalisme était largement apolitique, étant principalement axé sur des compétences pratiques telles que la chasse, la pêche ou les techniques de premier secours.
Les implications politiques du survivalisme #
Alors que le survivalisme était en grande partie perçu comme une réponse personnelle face à l’incertitude, des mouvements d’extrême droite ont commencé à se lier à cette idéologie. Notamment, certains groupes ont utilisé la peur de l’étranger et l’intolérance envers les migrants pour justifier des approches extrêmes quant à la survie en milieu naturel. Les slogans comme « Tuer les envahisseurs pour sauver l’environnement » illustrent de manière inquiétante comment l’écologie et les discours identitaires peuvent se croiser. Cela a conduit à une appropriation de certains principes survivalistes par des factions politiques qui prônent des valeurs radicales.
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Le glissement de la pensée survivaliste vers l’identitaire #
Il existe une tendance de plus en plus visible où certains survivalistes expriment des vues identitaires et extrêmes. Un certain nombre de ces acteurs cherchent à renforcer un sentiment de communauté basé sur des critères raciaux ou nationaux, souvent en opposition à des mouvements migratoires. Cela soulève des préoccupations parmi les survivalistes traditionnels qui ne partagent pas ces idéologies. Ces derniers expriment un ras-le-bol face à la stigmatisation associée à leur passion, considérant le survivalisme comme un simple ensemble de compétences pratiques et non comme un véhicule pour une idéologie politique radicale.
Les conditions d’adhésion à cette association #
Il est nécessaire de reconnaître que tous les survivalistes ne s’identifient pas aux mouvements d’extrême droite. De nombreux passionnés se concentrent sur l’apprentissage et la transmission de compétences utiles à leur famille, indépendamment de toute connotation politique. Cependant, la présence de groupes aux discours radicaux a provoqué une polarisation au sein de la communauté survivaliste, rendant plus difficile une catégorisation claire. Ce phénomène fait écho à d’autres mouvements sociaux, où des idéologies variées cohabitent, entraînant des tensions internes.
L’imaginaire collectif et la récupération politique #
La manière dont le survivalisme est perçu dans l’imaginaire collectif joue un rôle déterminant dans cette association. L’extrême droite, par ses discours, a tenté de réinterpréter le survivalisme comme un projet militant qui vise à préparer une population contre « … les multiples menaces » qui pèsent sur l’identité nationale. Cela a été manifesté lors des dernières élections, où des stratégies de communication écologiques ont été empruntées pour légitimer des positions controversées tout en préservant un vernis respectueux de l’environnement. Ce changement de discours attire des jeunes qui, au départ, cherchent une connexion à la nature, mais qui se retrouvent piégés dans un réseau idéologique qui ne reflète pas nécessairement leurs valeurs initiales.
La question de savoir si le survivalisme est intrinsèquement lié à l’extrême droite reste complexe. Il est indéniable que les mouvements d’extrême droite cherchent à capitaliser sur certaines inquiétudes existentielles pour mobilité sociale et politique. De ce fait, la responsabilité repose sur chaque individu de rester vigilant face à cette appropriation tout en continuant à promouvoir un survivalisme ouvert, inclusif et apolitique. Pour approfondir cette problématique, on peut consulter des articles traitant de l’émergence de l’écofascisme et des dynamiques identitaires au sein des mouvements survivalistes.
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L’express : L’inquiétante dérive de l’armée de survivalistes d’extrême droite
Humanité : Enquête sur l’extrême droite et son armement légal
FranceTVInfo : Le ras-le-bol des survivalistes
Terrestres : L’écologie d’extrême droite
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